La retraite aux flambeaux

 

Pari tenu pour cette soirée du 20 mai que nous avions choisie pour fêter mon départ en retraite. Ce sont finalement 100 personnes qui sont venues nous rejoindre à la Buchette et qui ont trouvé convivialité, musique et nourritures terrestres. Quant à la chaleur … c’est une autre histoire.

Les prévisions de la météo avaient changé trois fois dans les deux jours précédents la soirée. La première hypothèse, c’était : beau temps printanier. Plan A : tout le monde dans la cour, autour de la piscine et dans la piscine (couverte, elle était à 26 °). Deuxième scénario : froid et pluvieux. Plan B : tout le monde à l’intérieur autour de la chaleur des deux cheminées. Ciel_2

Les organisateurs scrutaient avec inquiétude le ciel changeant et parfois menaçant.

Et finalement ce fut le plan C : à part quelques gouttes en fin d’après-midi, la soirée fut douce et sèche. Nos convives égayés dans la cour ont eu quelquefois du mal à rentrer au couvert pour retrouver les tables dressées pour le repas.

 

 

 

C’est que les gaillards (… et la gaillarde – elles sont 8 fanfaronnes au total) Cuivres de la fanfare Piston avaient bien chauffé l’ambiance à la tombée de la nuit. Bien connue des lyonnais, cet ensemble réunit une trentaine d’étudiants de l’Ecole Centrale, renouvelée chaque année par l’arrivée des nouveaux et le départ des anciens. Depuis son passage à Centrale, voici 20 ans, Marc le frère de Danièle, n’a, lui, jamais quitté la fanfare.En dehors de ses compétences musicales (grosse caisse), il est très utile au groupe comme organisateur, chauffeur, grand frère et père nourricier. Et quand l’agenda de la fanfare le permet, Piston ne dédaigne pas une invitation à la Buchette. (Téléchargez la video de la fanfare – 8 Mo)

Apero_1 Cet apéritif qui s’est prolongé jusqu’à la nuit noire a permis à chacun de se retrouver dans les différentes tribus que j’ai fréquentées au long de mon parcours personnel et professionnel. Collègues du Ministère de l’agriculture ( je n’avais pas vu Anne, ma voisine de bureau depuis1981), copains de l’ANPE ( avec un fort noyau du centre de formation), militants syndicaux, camarades d’extrême gauche (dont certains toujours actifs, « plus que jamais », dirait Christian qui voit « se lever une nouvelle génération de révolutionnaires »…), amis et voisins de longue date.

 

A coté des tonnelles, à l’abri du préau les jeunes se sont vite trouvéSalon_jeunes un espace réservé: mes enfants, leurs amis et les « fanfarons » se retrouvent dans ce salon en plein air, entre bières et lumignons.

A la nuit tombée, la fanfare se déchaîne. Marie-Marthe me prend la main et m’entraîne dans un rock endiablé. Les couples suivent sur le gravier de la cour et Parisiennes2 nos amies parisiennes donnent libre cours à leurs penchants débridés.

 

 

 

 

Murielle prend le micro. C’est ma voisine préférée Mu_dd ( photo ci-contre avec mon fils cadet qu’elle entoure d’affection… ) : nous nous sommes trouvés en 1983 dans la même barre HLM et, depuis lors, les enfants ne se sont jamais quittés dans la cour commune des deux maisons mitoyennes que nous avions achetées ensemble. Et ma nouvelle vie avec Danièle à la Buchette ne m’a éloigné que de quelques kilomètres du voisinage.

Murielle est conteuse à ses heures. Ce soir, elle nous raconte comment la rencontre et l’échange redonne vie et espoir à cette vieille femme qui prépare, dans la misère et la solitude, sa « soupe aux cailloux ».

Lui succèdent au micro Dominique et Rose-Marie, mes amis et complices dans nombre de coups (les bons et les moins bons…) dans l’action syndicale. Ils parlent de la disparition d’un certain Nono, échappé du Centre de Redressement des Détraqués du Ci-boulot ( CRDC, service de l’ANPE où je travaillais jusqu’à ma retraite). Ils lancent un avis de recherche pour retrouver « cet individu heureux, [qui en est] d’autant plus dangereux ».

 

Jp_1 Mais ce n’est pas la « soupe aux cailloux » qui attend nos invités autour des tables, mais, pour commencer, deux magnifiques saumons marinés par les soins experts et professionnels de Jean-Pierre (il a appris son métier de cuisinier chez Gagnaire, une des meilleures tables de la région).

 

 

 

 

Autour des tables, l’émotion quelquefois s’installe No_laf_1 au détour des retrouvailles ou des rencontres. C’est un moment plus paisible de la soirée.

 

Il y aura encore bien des allées et venues, bien des témoignages d’affection (merci pour les cadeaux !), avant que Denis et Carole endossent leur rôle de photographes officiels de la soirée pour rassembler tout le monde à la portée de leurs objectifs.Tous

 

 

Les organisateurs sont satisfaits (on a toujours le trac avant l’évènement), les participants sans doute aussi. Pour moi c’était un plaisir, mais aussi une nécessité pour rendre compte des différentes facettes de mon parcours, pour tourner la page et aborder une nouvelle vie.

 

 

4 commentaires sur “La retraite aux flambeaux

  1. Une belle soirée, dans un bel endroit, avec de belles gens. Des qu’on connaît et que l’on est content de retrouver, des qu’on ne connaît pas et que l’est on est content de découvrir, des qui habitent ici et des qui habitent ailleurs.
    Tous ont tenus à être là pour assister au départ en fanfare de Norbert le retraité nomade.

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  2. Hello.
    Norbert, j’ai beaucoup aimé ta fête et j’aime tout autant le compte-rendu de ton blog. De plus, je ne te cacherai pas que je suis un tantinet émue et pas peu fière d’y trouver ma photo avec Dédé, en plus. Au delà de la simple et hypothétique restauration d’un narcissisme éternellemnt blessé, il y a la gentillesse de tes propos, leur justesse concernant le droulement de notre histoire amicale. Maisd au delà encore, et c’est le plus important, en réalité, des éléments qui m’ont touche, il y a la très agréable surprise que tu me causes par moments(car ce n’est pas la première fois) quand je me rends compte que tu , sous tes airs un peu ailleurs, tu vois, tu ressents et tu te rappelles « des plus simples choses ». A part cela, je crains qu’il n’y ait eu, pour certains, un malentendu sur la chûte de mon histoire. D’aucuns ont compris que je suggérais que ta bouffe ressemblait à une soupe aux cailloux, que tu étais un soldat fatigué, et d’autres trucs dont je n’arrive pas à me rappeler ce matin. Mais bon, je vois que toi, tu as compris ce que je voulais dire, en plus, tout de même, du plaisir que j’espère donner à seulement couter le déroulement d’une histoire.
    Rose-Marie, elle est toujours aussi agréable et sympathique et d’un contact facile, chaleureux, plein d’humour.

    Je t’embrasse. Bises aussi à Danièle.
    J’ai encore un plateau à vous sur lequel Louis vient de m’apporter mon petit-déjeuner: café, oeufs coque et muffins. Pas mal, non?

    Mumu

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  3. Bonjour Nono,

    J’ai cliqué sur tous les blogs amis du Clairon, et y’en a qu’un que je ne suis pas arrivée à ouvrir. Cela me rend vraiment curieuse (pas furieuse, faut pas exagérer)… J’aimerai vraiment le connaître. Il s’appelle DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA PRECARITE….
    Muriel, je suis confuse de tant de compliments.. J’étais aussi ravie de te revoir et très amusée de ta surprise quant à mes « identités dévoilées ». Dis donc, Norbert, ça fait un moment que t’as rien posé ici… T’es encore en balade ? ça baigne ?
    Bises à toi, à Danièle, aux enfants…

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  4. Ca faisait longtemps que j’avais pas lu ton blog papa.
    Tu as fais la un texte très réussis sur cette belle soirée de départ en retraite. Bon par contre, on vois bien à quel point j’apprécie la façon dont Muriel « m’entourre » d’affection… (c’est pour rire mumu)
    Sinon, je suis bien content d’avoir rencontrer ton ami révolutionnaire qui m’a montré qu’on peu avoir 50 ans et encore la rage au dent, REVOLUTION!

    Bisou, A+

    dede

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