Tailler la route en Camping-car, c’est bien. Et s’arréter sur les petits ports le long des canaux, partager le calme de l’endroit avec les péniches et les bateaux de plaisance c’est super !
Depuis que nous avons découvert ces anciennes voies de navigation de Bourgogne, nous ressentons une proximité, une parenté avec cette vie sur les canaux.
Avec la fin du trafic commercial, les péniches sont désormais des habitations permanentes.
Certains n’hésitent pas à créer des petits jardins fleuris au bord de l’eau, signe d’une sédentarisation plus ou moins définitive.
Mais d’autres préfèrent garder la mobilité dans des embarcations de plaisance plus modernes.
En location ou en propriété, cette forme de tourisme attire beaucoup de monde venant des métropoles européennes : des parisiens, des anglais et même des hollandais en cabotage depuis les ports de la mer du Nord.
Notre escapade de la Toussaint nous a d’abord amenés le long du canal de Roanne à Digoin.
Ouvert en 1838, il assurait un accès régulier au charbon de Saint-Etienne et à toute une série d’industries qui s’étaient développées sur son parcours ( tuileries, céramiques). Les tuileries de Briennon (ci-contre) ont fermé dans les années soixante et les grands batiments ne sont plus qu’un souvenir.
Mais le port a retrouvé une nouvelle activité avec la location de bateaux de plaisance et un petit parc d’attraction : Le Parc des Canaux
Les écluses fonctionnent toute l’année. En hiver il faut prévenir à l’avance et fournir son programme de navigation. Bref , le canal a su retrouver une seconde vie .
Le canal de Berry n’a pas eu cette chance. Cet ouvrage, terminé en 1840, reliait montluçon à Noyer-sur-Cher, et se déployait en 3 branches qui se rejoignait à Fontblisse. Mais dès l’origine son gabarit fut sous-dimensioné puisque’il n’acceptait que des péniches ne dépassant pas 2m70 x 27m50. Il ne bénéficia pas du plan Freycinet qui portait l’ensemble des écluses à 38 m. Petit à petit délaissé, il fut déclassé en 1955 et vendu au kilomètre aux collectivités territoriales.
De nombreux tronçons restent alimentés en eau et les chemins de halage bien entretenus font la joie des promeneurs, en attendant une réouverture au moins partielle avec l’ARECABE