Les forêts et le CO2

À la Une

Un bois de chênes centenaires qui disparaît dans notre village à deux pas de chez nous, juste au-dessus de l’école. Des surfaces dévastées, une centaine de tronc prêts à partir pour la scierie. L’évènement a créé une grande émotion. Mais en plus des ravages du chantier, de la dégradation du paysage, c’est aussi une très mauvaise affaire pour la planète et le climat.

Les arbres, grâce à la photosynthèse, absorbent le CO2 de l’atmosphère et le transforment en feuilles, branches, et tronc. Chaque année ils produisent plus de bois et rejettent autant d’oxygène dans l’environnement. Bref, tout au long de sa vie : 20, 30, 50, 100, 200 ans l’arbre aura ainsi retiré des quantités considérables de CO2 responsable principal du changement climatique qui nous menace tous.

Mais la vie d’un arbre a une fin : Maladie, foudre, incendie, tempête. La plupart meurent du fait de l’exploitation humaine. Que devient alors cette machine naturelle à fixer du CO2 ? Va-ton le retrouver dans notre atmosphère ? Classiquement on présente le schéma suivant. Que faut-il en penser ?

  • Séquestration dans les produits : VRAI !  les charpentes, planches, tasseau, meubles se retrouvent dans la construction et dans nos logements. Ils ont une durée de vie longue (quand ils ne partent pas en fumée comme la charpente de Notre-Dame). Le CO2 capté pendant le cycle végétatif reste séquestré dans le bois.
  • Substitution énergétique : VRAI et FAUX La question n’est pas si simple. Evidemment cela permet d’économiser des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) qu’on laissera dans le sous-sol et qui ne viendront pas augmenter le CO2 atmosphérique. MAIS …

Dans l’immédiat on brûle le bois qui dégage donc le CO2 correspondant. On le brûle dans notre cheminée ouverte (très mauvais rendement), dans notre foyer fermé (meilleur rendement) ou dans notre poêle à granulé, notre poêle de masse (meilleur, meilleur rendement). Mais si l’on regarde le cycle du combustible, c’est plutôt mauvais : on a laissé beaucoup de matière dans le sol (souche et racines), sur la terre (les branches), et puis le rendement de la combustion elle-même n’est pas fameux : au total, le rendement est 1,5 fois moins bon que le charbon et 3 fois moins bon que le gaz.

Mais le plus inquiétant ce sont les projets de fournir de l’électricité ou du chauffage urbain à grande échelle, à partir de la forêt. Les objectifs envisagés au niveau de l’Union Européenne consommeraient la totalité de la croissance naturelle de la totalité des forêts d’Europe.

Plus inquiétant encore : le caractère renouvelable de cette ressource est tout à fait fallacieux. Si effectivement on replante, les nouveaux arbres mettront de nombreuses années avant de « rembourser » la dette CO2. Dégagement massif de CO2 maintenant, compensation dans 20, 30, 50 ans. Or c’est bien dans les années proches (avant 2050) qu’on a besoin de réduire massivement les émissions de CO2.

Le bois énergie, faussement renouvelable, est une mauvaise affaire pour la planète, contrairement à la propagande mensongère des industriels et des autorités.

C’est d’ailleurs le sens d’un appel de 500 scientifiques à travers le monde qui réclament l’abandon de tels projets.

Laisser les arbres grandir, vieillir, continuer jusqu’à la fin de leur vie à absorber du CO2 ( c’est prouvé ! )

Et au moins ne pas prélever plus que la croissance naturelle des forêts (qui en France ont doublé leur superficie depuis le XIXe siècle)

Non ! Brûler nos forêts n’est pas une solution à nos besoins de chauffage et d’électricité. L’isolation et l’efficacité énergétique devraient permettre aux énergies réellement renouvelables de prendre le relais des énergies fossiles.

Salut les déconfinés – 2-

À la Une

Déconfinement en Haute Azergues

Retrouver d’un seul coup sa liberté de mouvement (même dans la limite des 100km) peut s’avérer déstabilisant pour certains. Ainsi en Espagne, les médias ont identifié des troubles mentaux qui touchent certains déconfinés devant une difficulté à sortir, une angoisse dans les lieux ouverts, une hésitation à rencontrer leurs proches. Ils ont baptisé cette situation du joli nom de « syndrome de la cabane », en référence à l’aspect protecteur qu’on peut trouver à son logis habituel.
Après deux mois de confinement, nous avons trouvé la transition idéale pour échapper au traumatisme de la liberté : notre « cabane » s’est transférée sur les 4 roues de notre Camping-car.
Et où trouver un dépaysement suffisant dans les 100km autour de chez nous ?

Privés par deux fois ( une grève, puis la Covid19) du voyage en train Lozanne-Paray-le-Monial, en remontant la vallée d’Azergues où nous habitons, nous avons ainsi décidé de le faire en Camping-Car dès l’annonce du déconfinement pour approcher les ouvrages d’art de la ligne et explorer les multiples vallées, vallons, versants, croupes et cols de cette Haute Azergues.

Première étape : Chambost-Allières, nous nous posons au premier parking au dessus de la vallée, juste à côté du village de Chambost. C’est ensoleillé et très venté. Les agriculteurs font les foins : fauchent, andainent , enroulent, transportent, enrubannent.

Des milliers de fleurs couvrent les bords de chemin.

Danièle ramasse un énorme bouquet qu’elle porte religieusement jusqu’à la fin de notre périple.

Deuxième étape : l’autre versant de la vallée, de Grandris à Cublize, ce ne sont que bois de douglas serrés et routes tortueuses. Ici la forêt assombrit tous les versants. C’est une forêt exploitée, les coupes sont nombreuses.

Le lac des sapins est bien décevant et interdit (à cause de la Covid19) de toute façon. Nous rejoignons la vallée d’Azergues par Ronno, charmant vallon agricole, et faisons étape pour la nuit au col de la Croix de l’Orme. Chants des grenouilles des étangs en contrebas, vol de hérons, terre préparée pour le maïs. la route croise une piste de trail : cyclistes, marcheurs, motards équipés pour l’aventure extrême.

La voie ferrée n’est pas très intéressante dans cette portion et nous ne la rejoignons qu’à Lamure d’Azergues (qui offre aussi l’avantage d’une très belle station de vidange pour camping-car proche de la gare). Cap sur St Nizier d’Azergues et Claveisolles, site de la fameuse boucle de Claveisolles. Un tunnel au tracé hélicoïdal qui lui permet de gagner 43 m sur la pente.

Repas à la gare de Claveisolles, pimpante mais désaffectée. Pas de train non plus, le service est encore assuré par car dans cette période de déconfinement.

Troisième étape : nous repassons de l’autre côté de la vallée d’Azergues pour gagner Ranchal, au milieu des bois. Halte pour la nuit à Notre Dame de la Rochette, immense sanctuaire à la vierge. Entre forêt épaisse et coupe à blanc, on observe les traces du travail des débardeurs, et on se félicite de ne pas rencontrer de camions grumiers sur la route étroite.

L’exploration ne serait pas complète sans un arrêt à Poule-les Echarmeaux où la voie s’enfonce dans un très long tunnel (4153 m, le plus long de toute la ligne) pour ressortir côté Bourgogne. De quoi éviter les fortes déclivités du col des Echarmeaux (712 m) , dernier obstacle avant de redescendre vers la Saône-et-Loire et Chaufailles.
Il nous faut bien longtemps pour trouver la gare, les deux hôtels de la gare (désaffectés) et l’entrée du tunnel. Un sculpteur a élu domicile en face d’un des hôtels, près de l’autre un immeuble de logements, au milieu de nulle part, mais avec de très beaux potagers bien entretenus.

Quatrième étape : allons-nous jusqu’à Monsols ou rejoignons-nous le beaujolais viticole ? C’est un peu tôt et une erreur d’orientation nous conduit à nouveau au-dessus de Claveisolles. C’est l’occasion de voir l’ancien immense couvent qui eut de beaux jours au XIXeme siècle mais est désormais repris par l’Opac et promis à un autre avenir.

C’est au col de la Casse froide que nous trouvons abri sous un tilleul majestueux pour le repas. Un paysan épand son fumier et le vent nous apporte l’odeur que nous jugeons moins dangereuse que celle des épandages phytosanitaires. On devine le Mont-Blanc mais le temps n’est pas assez clair.

Nous partons pour Monsols, mais nouvelle erreur d’orientation et c’est sur la route du Vernay que nous nous retrouvons, à flanc de côteau. Face au Mont-Blanc (toujours aussi peu visible) le village expérimente la route solaire !

Cette fois nous redescendons côté vignes, mais pas trop vite, à flanc de côteaux entre vignes et forêts (de feuillus) en passant par les cols de la croix de Marchampt et celui de la Croix Rozier. C’est étroit, tortueux et sans véritable découverte à l’exception d’un étrange dépôt de camions abandonnés au col de la Croix Rozier. Les vignes montent à l’assaut des collines vertes .

On descend et ce ne sont que vignes et vignerons traitant leurs vignes jusqu’à atteindre Denicé où nous mangeons chez Mathias (le bar du village fait des pizzas à emporter).

Salut les confinés – 14

À la Une

Le télé-travail

Depuis mardi 17 mars nous sommes confinés. Comment la vie se déroule-t-elle dans ce village du péri-urbain lyonnais. Comment nous tenons-nous au courant de la marche chaotique du monde entre Venise, Copenhague et Washington où nous avons des amis ? Quels débats, quelles attentes, quels espoirs germent-ils dans cette situation de douce réclusion?

S’il existe une petite révolution dans cet épisode du confinement, c’est bien celle du télétravail qui a concerné jusqu’à 5 millions de salariés. Comment les salariés concernés ont-ils vécu cette situation ? Le télétravail survivra-t-il dans le « monde d’après »? Le think tank Terra Nova a publié récemment une étude .

Le Clairon, lui, a mené son enquête dans son entourage:

  • Nora, responsable administrative dans une PME de service:
    Moi je milite depuis plus d’un an pour avoir au moins une journée par semaine en télétravail, donc je suis déjà conquise. La fermeture pour travaux de ma boite m’avait déjà fait vivre l’expérience l’été dernier. Mais comme le souligne l’étude pour bien vivre son télétravail, il faut avoir le bon matériel (c est mon cas) et pas d’enfant à domicile !! Si on doit ajouter le travail d’instit ça devient compliqué. Encore plus difficile pour les parents d’enfants en bas ages !
    Ce qui me manque le plus c’est les échanges avec les collègues, les pauses cafés, les restos le midi, la pause au parc tête d or.
    Mon patron souhaite poursuivre le télétravail aussi longtemps que nécessaire (juillet ou septembre!). Pour moi, le bon équilibre serait 2 jours a la maison et 3 jours au travail. Les négociations seront peut être plus faciles dans le futur pour y arriver. L’impact écologique serait sans doute énorme si toutes les entreprises l’adoptaient , et les trajets plus agréables sans embouteillage. On peut quand même espérer que cela fera évoluer les mentalités.
  • Mathias, informaticien chez un éditeur de logiciel :
    Entièrement d’accord avec la semaine de 4 jours dont la moitié en télétravail !J’ ai connu le télétravail (TT pour les intimes) dans mon ancienne boîte. C’est plaisant de ne pas prendre la voiture, pouvoir prendre le petit déj tranquille et ne pas être dérangé tout le temps. On gagne justement du temps sur tous les plans. D’autant plus de nous ne sommes que deux a la maison et à part le fait de recevoir des appels en même temps, ça se passe plutôt bien.
    Le revers de la médaille pour moi c’est aussi le manque de lien social et l’équipement, pas forcément de bureau ou de chaise ergonomique, pas d’imprimante, galères d’internet, etc.. .L’autre truc c est qu’au final on bosse en moyenne beaucoup plus en TT et le soir c’est peinture en ce moment [suite au déménagement ], le confinement est tout sauf reposant pour ma part !
    Au moins les entreprises un peu vieux jeu et réfractaires au TéléTravail comme la mienne se rendent compte que c est possible de faire tourner la boite quasi entièrement a distance (nous sommes éditeurs de logiciels). Et j’espère que ça restera possible dans une moindre mesure après cette crise sanitaire.
  • Mona, chargée de recrutement dans une grande institution sanitaire :
    J’ai entendu parler de cette étude hier à la télé. Personnellement, et je l’ai dit à ma responsable, je me suis bien adaptée au télétravail à 100% et maintenant que je me sens dans ma zone de confort, je voudrais en profiter pour quelques mois encore. Idéalement, j’aimerai inverser les habitudes et faire du télétravail la plupart du temps, et du présentiel ponctuellement. Je gagne 2h de trajet/jour, je ne mets pas d’alarme pour me lever, donc je finis mon sommeil tranquillement le matin sans être dérangée par un « bip bip bip… »
    Je ne me concentre que sur mon travail et je n’ai plus de perte de temps liée aux rumeurs des couloirs.(J’épargne en vêtements et chaussures ! Héhéhé je plaisante un peu). Au niveau du matériel, je suis bien équipée (téléphone pro + pc pro) et on a toujours l’assistance informatique à distance au cas de besoin. A savoir, que chez nous, le télétravail ponctuel était déjà en place, on a l’habitude. En plus, nous sommes nombreux et le campus est tellement grand, que de toute façon, je ne vois pas tout le temps les gens avec qui je travaille.
    Le seul inconvénient pour moi, c’est que je n’ai pas mon siège ergonomique et le bureau installé de façon à avoir une posture correcte. Il faut donc faire attention aux troubles musculo-squelettiques.
  • Clara est économiste chez un constructeur de maison individuelles :

Pour ma part c’est ma première expérience de télétravail, et je peux dire que j’adhère à 100%. Effectivement moins de stress le matin, j’emmène en poussette, Nolhan tranquillement, chez la nounou tous les matins. Je mets a profit mon temps de trajets bureau-maison (env. 1h/jour) pour faire du sport a la place.Je suis plus productive sur mes dossiers, je viens de terminer une maison de 230m2 en 16h de temps de travail contre pratiquement le double au bureau. (Sans cesse dérangée par téléphone/mails/collègues).
Le bonheur de pouvoir gérer son temps comme on l’entends. Pause de midi quand j’ai faim et non à 12h30! Petite sieste après le repas (15min max). Travailler portes et fenêtres grand ouverts! Mettre de la musique. Vraiment c’est une qualité de travail que je ne connaissais pas. 
Inconvénients effectivement : Manque de contacts sociaux et manque d’équipement pour ma part. Je me suis pincée le nerfs sciatique (A cause du sport) mais aussi parce que ma table est trop haute. Ou mon siège trop bas…? Et ce matin j’ai du aller au bureau de tabac avec ma clés USB pour qu’il m’imprime mes plans en A3 couleur. J’ai fais une note de frais pour 7.20€ 🙂
Malheureusement on sent bien que malgré cet essai concluant notre direction n’a pas l’air du tout favorable à une prolongation du télétravail. Covid ou pas covid…
Conclusion : il me faudrait 2 jours au bureau, 2 jours en télétravail et 3 jours de week end!!! Bien sûr. 

10 ans du Clairon, ça se fête!

Nous l’avions annoncé, nous, Danièle et Norbert, proposions à tous ceux qui ont suivi notre parcours d’écriture, les amis mais aussi ceux du  web, de se retrouver pour fêter les dix ans du Clairon et pour célébrer les trois ouvrages (un roman, deux chroniques familiales) que Danièle a publiés cette année.

Alors ce fut finalement le samedi 3 septembre qu’une cinquantaine de nos proches se réunirent à la buchette, notre maison, équipée pour la fête. Des amis tout proches, mais aussi ceux venus du Danemark, d’Allemagne , de Paris, d’Aix-en-Provence, de Poitiers. Des visages qui nous ont donné ce joli pêle-mêle.le clairon montage-La fête se présentait en deux parties: L’après-midi piscine, goûter, et ateliers, le soir repas, bavardage et musique.

Une fois les invités arrivés (comme souvent ce sont les plus éloignés qui arrivent le plus tôt), les ateliers mettent un peu de temps à recruter, dans l’indolence d’une après-midi chaude, concurrencés par la fraîcheur de la piscine.

C’est l’atelier Oenologie qui démarre le premier. Thème du jour : les vins d’Auvergne avec des rosés bien frais (rosé de Corent, de Boudes, de Chateaugay…). Un peu de théorie sur le vin et sa dégustation et beaucoup de pratique … Pour un public cosmopolite: Danois, Allemands, Italien, libanais. le clairon-0002Danièle ne tarde pas à ouvrir son atelier d’écriture.  Le principe ? L’animateur formule une proposition d’écriture et laisse les participants rédiger à leur rythme. Chacun a le loisir ensuite de lire son texte et d’échanger. L’animateur peut faire appel à des textes de la littérature en rapport avec le sujet.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C’est à chloé, la spécialiste, que revient le lancement de l’atelier Jeux . Jeux, c’est à dire tous les jeux de sociétés, d’ambiance, un moyen de passer un bon moment entre amis.

le clairon-0004Michelangelo s’occupe de l’atelier Photo-Strobist. Les veinards sont au frais, dans la pénombre de la chambre Zen.  Chaque jour 550 millions de photos sont téléchargés sur les réseaux sociaux. Nous sommes de plus en plus tous des photographes, du banal selfie aux créations les plus abouties. Alors il est toujours possible de faire de meilleures photos! Dans cet atelier, il s’agit de montrer à des non-spécialistes qu’on peut faire du portrait en lumière artificielle, du studio, avec un équipement minimaliste.OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Un flash cobra couplé à un parapluie, un réflecteur pour déboucher les zones d’ombre, un fond de couleur unie et voilà votre chambre à coucher transformée en studio digne d’un professionnel. Il vous reste à régler l’équilibre des sources de lumière et leur direction.le clairon portrait-15 Et à trouver un modèle intéressant et suffisamment patient pour garder la pause au fil des essais. Mais le résultat vient souvent récompenser vos efforts. Satisfaction pour le photographe, mais aussi pour le modèle qui découvre un aspect inédit de sa personne.

Mais l’heure tourne et la nuit s’annonce avec la venue des visiteurs du soir. Le buffet est maintenant dressé avec les mets que chacun a amené – le choix est difficile.OLYMPUS DIGITAL CAMERAChacun trouve ce qui lui convient. Mais les convives n’ont pas conscience  du travail de préparation qui permet cette fluidité.

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C’est l’oeuvre de nos deux hôtesses serveuses que nous avons embauchées pour la soirée; elles n’ont pas ménagé leurs efforts … et leurs sourires. Celia,la fille de Chloé et sa copine de lycée Julie. Des « extras » au top !

La cour s’est peuplée de tables dispersées avec l’éclairage intime de lumignons qui rassemblent autour d’eux des convives ravis de se retrouver.OLYMPUS DIGITAL CAMERALes musiciens invités nous avaient donné un avant-goût de leur talent dans le jardin, entrainant les danseurs (-ses) dans des rythmes de samba endiablés. Ce sont des amis de Marie-Lucie, leur groupe s’appelle De’xarolar  Autour de leur table, le rythme se retrouve, les voix s’affirment en douceur.

Cette fête a été une bonne occasion de se retrouver et de passer une soirée agréable. Sans oublier ce qui nous a réunis : des passions  (l’écriture, l’image, l’édition) qui trouvent avec internet et les nouvelles formes d’éditions (blog, auto-édition) une expression inédite.

Alors longue vie au Clairon, aux Mots Justes et à l’écriture !

Et merci à Carole et Michelangelo pour leurs excellentes photos et videos .

Polypensionné !!!

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Je devais m’y attendre. Mais ça fait bizarre quand ça vous arrive. Ça y est, je suis polypensionné !!!

Il paraît que le phénomène touche 38% de la population concernée, surtout à partir d’un certain âge. Rassurez-vous, ce n’est pas contagieux, pas mortel (quoique ça se termine toujours dans la tombe…). La situation de polypensionné se déclare après une longue période d’incubation caractérisée par de nombreuses démarches, souvent improductives, accompagnées de stress et de phases de découragement. Un fois liquidé, le phénomène peut prendre diverses formes selon les antécédents.  Le traitement est mensuel, trimestriel ou quelquefois annuel pour les petites doses.

Tréve de plaisanteries ! Depuis le 1er juillet 2013 , je suis allocataire de la caisse de retraite du régime général résultat de 21 trimestres de bons et loyaux services (et de cotisations) dans le secteur privé. Chaque mois,37€ viennent s’ajouter à ma retraite de fonctionnaire, heureusement plus conséquente.

Eh oui , je n’ai pas toujours été agent de l’état mais aussi ouvrier agricole, chômeur, journaliste, cuisinier. Pour ceux qui me connaissent c’est plutôt un non évènement, vu que je suis à la retraite du secteur public depuis avril 2006. Mais il fallait que j’attende 65 ans ( 67 pour les classes suivantes) pour pouvoir toucher le pactole du régime général  sans qu’il soit dévoré par l’infernale décote.

Alors dès l’hiver, j’ai préparé mon dossier pour la caisse de retraite.A un certain moment , il était prévu un entretien avec un agent liquidateur. Je me suis aperçu qu’il savait tout de moi (enfin, pour ce qui concerne mes activités professionnelles) , l’avantage c’est qu’on n’a pas à fournir de documents, la caisse a tout – sauf erreur qui méritent rectification, ce qui ne fut pas le cas. Le gars était plutôt sympa. Il s’est amusé à regarder si on pouvait prendre en compte quelques semaines en 1968 de job rémunéré en Californie, à l’occasion d’un stage inclus dans mon parcours de formation . L’affaire aurait demandé une tonne de démarches pour pas grand chose. 

«  De toute façon, faut pas vous faire des illusions, vous toucherez des clopinettes ! » me dit-il , très cool, lorsque je lui parlai du minimum contributif, un montant minimum attribué à chaque cotisant , même présentant peu de trimestres. Annulé, le minimum contributif,  à la suite de la réforme Fillon, dès le moment où vos revenus mensuels excèdent 1028€. Il y avait sans doute trop de polypensionnés qui en profitaient grassement…

Pas simple ! Pour ce qui concerne la retraite complémentaire, c’est une autre histoire. Il y a 57 caisses de retraite complémentaire selon que vous avez travaillé dans le batiment , la banque ou l’agriculture …, fédérées à l’interieur du GIP ARRCO-AGIRC mais chacune autonome dans son fonctionnement. Alors on a rajouté un échelon pour la constitution des dossiers , ce sont les CICAS (Centre d’Information, Conseil et Accueil des Salariés). Et Le CICAS de Lyon de me demander tous les documents qui sont pourtant déjà répertoriés par la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse dans mon relevé de carrière.  Notamment les fiches de paye de18 mois de journaliste en 1976-1977. Des bulletins en liasse en longueur , difficiles à photocopier, je tente le coup d’envoyer  les originaux par courrier simple. Quelques semaines plus tard, le même courrier, cette fois provenant d’Humanis, sans doute la caisse de retraite chargé de liquider mon dossier, me réclame les documents que j’ai envoyés.  Au bout de nombreux échanges épistolaires, y compris recommandés, le service réclamation du CICAS m’informe que le service courrier, en retard (très en retard :6 semaines !), vient de traiter mes documents et qu’ils me sont renvoyés par la poste. Quel bazar ! Heureusement, le dénouement semble proche.

Mais ma  boîte à lettre reste vierge de la correspondance attendue jusqu’au coup de téléphone de ce brave gars de Trévoux qui m’explique qu’il a reçu à la place des documents qu’il attendait, mes fiches de paye qu’il  s’empresse de me poster. Ouf !

Mais ce n’est pas le dernier épisode. Je reçois enfin mon relevé de carrière pour la complémentaire. 12€ par mois  ! Pour limiter les frais ils me feront un seul versement annuel . Mais à regarder de près je ne vois pas apparaître ma période de journaliste . Nouvelle réclamation.

Cette fois l’interlocutrice me joint par téléphone. « Regardez vos bulletins de salaires, il ne mentionnent pas de cotisations pour la retraite complémentaire !  C’était pourtant obligatoire depuis 1972»

Et c’est hélas vrai ! Mon employeur d’alors, en violation du droit social, s’est dispensé de régler ces cotisations.  Quand on sait qu’il s’agissait d’un journal quotidien militant à la gauche de la gauche pour la défense des travailleurs, le coup est rude . Sans doute , dans l’esprit de ces révolutionnaires de dirigeants , l’horizon de la retraite se perdait-il dans le néant face à l’urgence de cette révolution qui s’approchait et qui nous rendrait au centuple les sacrifices que nous avions consacrés à son avènement…

*Pour en savoir plus :  ICI ou Là sur la situation des polypensionnés et des réformes qui seraient souhaitables pour ne pas pénaliser ceux qui ont changé de secteur ou de statut dans leur carrière professionnelle.

Ils créent leur entreprise

Ils n’ont pas 30 ans, quelques diplômes en poche. Ils ont délaissé les jobs qui s’offraient à eux après leurs études. Ils ont envie de faire ce qui leur plait. Alors, ils créent leur entreprise !

Comme point de départ, une passion, et/ou une compétence pointue et rare.  Et les voilà qui construisent leur projet, choisissent un statut juridique, cherchent des sources de financement, se font connaître via le net, la presse, la télévision ou facebook et se lancent.


Filles à
retordre  c’est celle d’Anne Lise (après Sciences Po, quelques expériences décevantes dans l’humanitaire et les relations Nord-sud)  à Lille. Avec Marie, elles font des chapeaux, de la couture, des meubles en carton et des bijoux et animent des ateliers de formation.La presse en parle !

Chez Idealséduction , Bérenger (DUT génie industriel puis Master métiers de la mode, et beaucoup de petits boulots comme serveur en boite de nuit) est aux commandes pour vous apprendre à « comprendre, rencontrer, attirer et séduire les femmes qui vous plaisent ».

Des stages collectifs, du coaching personnalisé sur Lyon et plein de conseils gratuits à lire ou à regarder.

Berenger encore, aux manettes de http://www.jebegaie.com, un videoblog pour apprendre à vaincre son bégaiement.

Azerg’renov  Jérémy (a entamé un DUT en logistique transport, puis terminé un apprentissage dans le bâtiment)  est auto-entrepreneur en peinture-décoration.

Ils n’ont pas de patron bien sûr et c’est ce qu’ils voulaient, mais ils s’aperçoivent que c’est beaucoup de travail pour monter le projet, le faire connaître et le faire vivre et doivent souvent conserver un job alimentaire pour assurer au jour le jour.

Et puis, ils rencontrent des soucis de manager avec les associés quand il y en a et la concurrence des autres créateurs d’entreprise qui sont plus nombreux qu’ils pensaient :

Comment apparaître en premier dans une recherche google ?

Comment dissuader des belges de choisir le même nom que vous ?

Comment fixer ses tarifs ?

Comment convaincre les clients ?

Comment surmonter une baisse de moral quand on n’a pas de patron pour vous botter les fesses et que vos clients vous attendent impatiemment sur un chantier…

Mais ils ont des idées plein la tête, le souci de la valorisation personnelle, du développement durable et du lien social pour un monde qu’ils voudraient meilleur et plus chaleureux.

Ils y croient ces  inventeurs de demain et nous leur adressons tous nos encouragements.

La fête des voisins

Pour la troisième année, le lotissement des cerisiers a fait la fête entre voisins. Comme les autres années, le temps était peu clément, après une longue semaine de beau temps. Un ciel chargé avec de beaux nuages d’un gris cendre. Il n’en fallait pas plus pour qu’on installe un grand barnum de forain qui finalement n’a pas servi.

Un minimum d’organisation  grâce à Internet pour prévoir l’affluence et pour programmer l’équilibre du buffet.

Chacun apporte sa spécialité sucrée ou salée et de quoi boire (avec modération) . Le vin de noix maison voisine avec un rosé de Provence ou un Pommard de 2008; la salade de riz avec le babaghanouch ( caviar d’aubergine) et les pizza et autres quiches lorraines :  cela fait un beau et bon buffet.

Tout le monde ne vient pas, mais une bonne moitié des foyers est présente.

Le lotissement des cerisiers vieillit (comme le reste de la localité) et les jeunes grands- parents avec petits bébés  sont majoritaires par rapport aux parents avec jeunes enfants. Ces derniers ne sont pas les moins intéressés par cette fête improvisée et la rencontre de congénères inconnus …parce scolarisés les uns dans le public, les autres dans le privé. La marelle dans la cour des filles, les courses à cheval, les parties de cache-cache dans les jardins, les gamins ne se sont pas arrêtés une minute, juste pour prendre un bout de gâteau et poser devant la photographe de la soirée.

Les  enfants jouent, les adultes parlent : On se rappelle  l’histoire du lotissement, les prédécesseurs des occupants actuels, les faits marquants : la piscine qui a servi successivement de baignoire à un cheval et à une vache, les chevaux retrouvés en liberté sur le parking….Des anecdotes amusantes mais pas de drames car c’est un lotissement stable et sans histoires, encore au milieu des prairies et des vergers. Avec un léger renouvellement toutefois ; chaque année une maison est vendue par des propriétaires vieillissant qui choisissent une villégiature plus ensoleillée ou plus urbaine. Les acheteurs sont souvent plus jeunes avec des enfants d’âge scolaire.

On évoque les aménagements en cours, les panneaux solaires installés avec plus ou moins de bonheur, les cuisines d’été qui se construisent, les fuites d’eau, le passage piéton refait mais toujours dangereux…

Et puis le temps qu’il fait (tellement sec) mais surtout le temps qui passe, les salles de bain d’origine qui ne sont plus au goût du jour et qu’il faudrait refaire, les enfants qui sont loin qu’on voit via skipe ou pour Noël une année sur deux, les retraités qui ont rejoint la ville ou le soleil,  Monsieur le maire qui ne refera sans doute pas un cinquième mandat,  la déchetterie dont il va falloir changer pour cause de rattachement au grand lyon…

Et puis, on se dit tous « à l’année prochaine », se croisera-t-on ailleurs qu’au centre commercial ou à l’occasion de la promenade du chien ? Peut-être pas, mais ce petit moment annuel de convivialité est bien agréable. Merci aux organisatrices qui pensent chaque année à nous rassembler.

Les multiples vies des objets et des maisons

Norbert est le champion du recyclage et m’initie à la circulation des choses qu’il voit comme un métabolisme qui accompagne nos propres cycles de vie. Il dit que chaque étape de notre vie change notre environnement matériel domestique : mariage, naissance des enfants, divorce, déménagement, décès des ascendants, départ des enfants…  A chaque échéance, nous sommes acculés à un choix existentiel :

·         Conserver : combien avons-nous visité de maisons – avant d’acheter la nôtre- où les propriétaires vieillissant avaient conservé en l’état la chambre de chacun de leurs ados  partis depuis longtemps (les posters sur les murs, les maquettes du garçon, les peluches de la fille…).

·         Jeter et racheter : La société de consommation nous y pousse tous et finalement nous sommes tentés de repartir à zéro dans un nouvel environnement d’objets neufs lorsque nous abordons une période nouvelle de notre vie. 

·         Les objets ont peut-être aussi droit à une deuxième vie (ou une troisième….) quand ils n’ont plus leur utilité dans un certain contexte domestique. Alors recyclons, récupérons, vendons, échangeons, rénovons avant de jeter !

bruynzeel.1303219916.jpg Les étagères Bruynzeel dont nous étions tous les deux propriétaires et que nous avons mises en commun lorsque nous nous sommes mis en ménage. Celle de ma première cuisine (rue Broca- 1973) peinte en bleu est maintenant dans la chambre de Filo après avoir été décorée par Claire qui l’avait dans sa chambre à La Buchette. Mais nous en avons bien d’autres qui servent dans les dressings successifs ou bien sont démontées et rangées en attente du déménagement de l’un ou l’autre. Claire les a eues comme bureau à Lyon et c’est maintenant dans le dressing de Nora qu’elles continuent leur vie.

La commode Ikea de ma chambre parisienne a trouvé sa jumelle venant de Norbert et elles vivent côte à côte à l’étage de La Buchette.

Clara veut bien de ma table basse Habitat qui a plus de 30ans que tout le monde aimait bien mais dont personne ne voulait pour cause de vernis défraichi. Poncée et revernie, elle est comme neuve pour qui vit au ras du sol sur des tapis.

Mon lit parisien a eu une vie encore plus étonnante : partagé en deux lors de notre arrivée à Lissieu, il est devenu lits d’enfants. Réuni pour un locataire très grand, très exigeant et absentéiste, il a peu servi. Descendu dans la chambre zen, il a été remonté dans celle d’Andréas et de Mona qui y ont laissé le leur, récupéré depuis par Clara qui a rangé le sien dans la chambre zen.

armoire-paris.1303220109.jpg Il y retrouve maintenant l’armoire Louis-Philippe en acajou de cuba que Norbert avait récupéré pour trois sous au fond de l’entrepôt d’un brocanteur de la porte de Clignancourt à Paris qui y entreposait ses outils. Ramené à Lyon l’armoire branlante est confiée à Doumé, éducateur reconverti en ébéniste-restaurateur qui saura lui redonner la solidité de sa structure et la luminosité éclatante de son placage.

Le buffet d’Hanna, jugé trop grand pour le séjour de Civreux et promis à la vente, est resté un moment dans la chambre zen, puis partagé en deux, a retrouvé sa place à Civrieux avant de partir chez Nora.

 

Mes canapés parisiens qui avaient servi dans la salle commune des enfants sont partis chez le frère d’Elodie, pendant que le canapé donné à Claire par sa voisine de la rue Palais-Grillet a terminé sa vie chez les VG à Vaise.

Norbert avait acheté des chaises hautes pour chacun de ses enfants chez un artisan de Saint-Benoît dans l’Ain qui les fabriquait comme au siècle dernier. Entretemps, les enfants ont grandi et les chaises sont bien abimées. Un bon travail de rénovation est nécessaire avant de les offrir à la génération suivante. Décirer, décaper, poncer, reteinter, patiner avant de les confier à une rempailleuse qui me les rendra dans deux mois.

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Lorsqu’il s’est agi de vider la maison familiale de Civrieux où les enfants ont vécu 25 ans, il a fallu répartir les meubles mais aussi dégager tous les placards, les cagibis, les celliers, le grenier. Trier des centaines de choses et finalement se débarrasser d’une marée d’objets hétéroclites sans savoir trop quoi en faire.

Nora et Clara ont pris leur courage à deux mains, encouragées par Quentin, et se sont retrouvées au vide-grenier de Morancé par ce beau dimanche d’Avril.

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Norbert amènera les invendus au bric à brac de l’Oasis (l’équivalent d’Emmaüs à Villefranche).  

Restent quelques meubles ( avis aux amateurs:  une armoire à glace , un lit campagnard , un lit Ikea , une chambre d’ado ) qui ne valent pas le coup de se retrouver chez quelque antiquaire chic mais qui pourraient intéresser quelque acheteur sur leboncoin.fr

Et puis, il y a  donnons.org que nous venons de découvrir grâce à Chloé où presque tout peut trouver preneur et emporteur en un rien de temps. Et en tout dernier ressort, la déchetterie.

Il reste bien quelques objets qui échappent à ce métabolisme et stagnent au grenier ou sous un lit. Une table réparée par Norbert et à laquelle je suis très attachée, un canapé qui pourrait encore servir… peu de choses en fait.

armoire.1303221465.jpg Parfois notre amour pour certains objets nous amène à tenir compte de leur présence amicale lorsque nous faisons  des choix de vie ou de lieux. Ainsi Emmanuel ne peut emménager avec Marie dans un nouveau logement que si ce dernier est compatible avec la taille démesurée (plus de 2m50) du meuble qu’il tient de son grand-père, une belle armoire en acajou moucheté.

L’écologie nous a appris la nécessité de vivre en harmonie avec la nature sans qui l’homme est promis à sa perte. Mais il en est de même avec les objets qui nous entourent, si l’on ne veut pas épuiser prématurément les ressources de notre planète !

 

Première quinzaine de retraite

De Danièle

Je suis à la retraite depuis 15 jours et j’ai l’impression de ne pas arrêter. Week-end Aïkido le 12 février  avec Mickael Martin qui fait un détour par le Dojo de Chasselay, aimablement prété au club de Lissieu. Une vingtaine de pratiquants sur le tatami, dont beaucoup confirmés, souvent des 4 coins de France, voilà une expérience stimulante pour le club débutant de Lissieu.

  Entre les activités du club photo , celles du club d’aïkido , les préoccupations familiales , les fêtes pour mon départ en retraite et la mise en ordre du jardin et de la maison pour le printemps, divers rangements à Civrieux et à Lissieu et la participation pour la première fois à l’assemblée générale du lotissement à laquelle je n’allais jamais, je n’arrête pas. 41uups95v3l_sl500_aa300_.1298310998.jpg

Je suis épuisée physiquement et émotionnellement et je n’avance pas dans le lecture du dernier Dennis Lehane « Un pays à l’aube » . (Ce roman noir situé à Boston, comme toute l’oeuvre de Lehanne : Mystic, river, Shutter Island …, nous amène dans l’amérique ouvrière du début du siècle dernier. Boston, aujourd’hui cité chic de la côte Est, a sans doute du mal à se rappeler son passé très industriel, ses quartiers populaires, et sa radicalité ouvrière).

Norbert qui a de l’expérience me dit qu’il y aura aussi des moments creux.

dan-claire.1298312472.jpg Ce qui est sûr, c’est que je suis de plus en plus heureuse et consciente de l’incroyable cadeau que me fait la société : je suis une rentière ! Libre de faire ce que je veux de mon temps. De plus en plus sereine, libérée des enjeux de pouvoir et d’argent, libérée du souci des apparences, libérée de la crainte de ne pas être à la hauteur. Libre de me retrouver dans une bonne auberge avec les miens ( avec Claire ci-contre à gauche) pour fêter cette nouvelle disponibilité.

 

J’existe tout simplement pour témoigner d’un monde plus sage, plus serein, plus coopératif.

Autour de nous, cela reste une société profondément injuste, je n’y peux pas grand-chose et je n’ai pas le goût des engagements politiques militants. Pourtant les choses changent, dans les pays arabes, dans la conscience des français d’être gouvernés par des incapables et des malhonnêtes, étroits et repliés dans leur ignorance du reste du monde. Et j’espère que cela changera encore.

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Hivernage

Par Danièle

La neige arrive en fin de semaine. Chez Mayère les pelles à neige sont sorties et Gam vert vend du sel pour dégager les accès.

mesange-charbonniere.1290529048.jpg Il faut penser aux oiseaux : boules de graisse « nouvelle recette : cacahuètes et insectes » et graines de tournesol dans la mangeoire en forme de petit chalet . Ils en sont friands, mais pour le moment seules les mésanges et les pies sont au rendez-vous….sous le regard du chat qui n’a pas froid aux pattes. Plus tard, lorsque le thermomètre baissera au-dessous de zéro, nous verrons arriver des nuées de chardonnerets colorés et chamailleurs . Au coeur de l’hiver, ce sera le tour des gros-becs qui écartent sans vergogne tous les autres en s’imposant par leur taille , et des pinsons du nord rapides comme le vent.

Faire la récolte d’agrumes. Pour la première année, nous avons une vraie production : agrumes-nor.1290529182.jpg

10 belles oranges  mûres à point et juteuses ( on s’est empressés de les goûter: délicieuses ! ). Depuis 2 semaines elle commençaient à prendre de la couleur du fait des températures nocturnes qui chutaient. Eh oui! Les agrumes ont besoin de froid pour mûrir, mais pas trop : à partir de – 5° elles peuvent geler. Sous les tropiques les agrumes restent vertes, même à maturité. Les citrons sont plus tardifs. Ils sont encore bien verts, à part deux que nous allons tester. Espérons qu’ils muriront suffisamment sous l’abri de la piscine où nous abritons les végétaux qui craignent le froid. Les jardinières de géraniums et  les fuchsia sont rabattus  et rejoignent les agrumes à l’abri.

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Les meubles de jardin aussi. Et le camping-car, dans le hangar que nous louons sur la route des Chères, après l’avoir nettoyé de fond en comble.

Demain nous équiperons les voitures de pneus-neige et il ne restera plus qu’à contempler le feu dans la cheminée en lisant un bon roman pour affronter l’hiver que météo France prévoit rude (convergence des trois modèles de prévision climatique).

Notre vie moderne se plie mal à goûter les plaisirs de l’hiver quand il faut partir tôt le matin dans la nuit et le froid et rentrer le soir dans une nuit encore plus noire et un froid encore plus vif. Rien ne permet de profiter de ce temps de repli et de calme où l’on voudrait, comme les bulbes de jacinthe ou de tulipe, attendre les beaux jours tout simplement sans rien faire.

Je vais adorer l’hiver quand je serai à la retraite.