J-3 : Le déconfinement aura bien lieu le 11 mai !
Il a fallu que le président le rappelle plusieurs fois le 6 mai, tant ses ministres essayaient d’éviter la promesse et de noyer le poisson. Pour Olivier Véran ce sera le 11 … si les résultats sont bons. Pour Jean-Michel Blanquer, ce sera selon … la bonne volonté des maires.

Jean Castex, le très discret Coordinateur national à la stratégie de déconfinement, le « Monsieur déconfinement », a même proposé devant le sénat l’établissement d’un plan de reconfinement au cas où les résultats seraient mauvais !!!
Il faut rappeler que c’est le président, surprenant même ses ministres, qui avait annoncé la réouverture des écoles au 11 mai. Or à ce jour, quel parent peut savoir ce qu’il en sera pour sa progéniture ? Les maires, à juste titre, s’inquiètent de la mise en place des précautions figurant dans l’instruction de 63 pages qui devrait présider à l’ouverture des classes. Chacun fera comme il peut.

La même incertitude règne au Canada. Jusqu’au Premier Ministre Justin Trudeau qui « ne sait pas » s’il enverra ses enfants à l’école au moment de la ré-ouverture.
Mais le doute ne concerne pas que les enfants. Emmanuel Macron avait laissé entendre que les citoyens les plus vulnérables (comprenez : les plus âgés) devraient prolonger le confinement. Finalement les protestations de tous bords ont eu raison du projet
A 3 jours de la date fatidique, les confinés ne savent pas vraiment qui croire et que croire. On avait d’abord (le président en l’occurrence) parlé d’un déconfinement par région. Oublié ! Puis l’idée d’une carte rouge et verte. Finalement c’est rouge, orange et vert. Mais on ne sait pas vraiment quelles en sont les conséquences à part l’ouverture possible des parcs au 11 mai et peut-être la réouverture des collèges au 18. Ou bien était-ce juste pour désigner les mauvais élèves ?
En fait, tout le monde a attendu le 7 mai pour savoir quel serait le statut de son département. Notre région Rhône-Alpes abandonne sa couleur orange inquiétante. Le rouge se concentre sur le Nord-Est du pays. Mais les trois quart verts des départements ne doivent pas se laisser aller à l’illusion que tout sera désormais comme avant.

Car l’inquiétude autour de la décision de déconfinement s’accroît. Et ce ne sont pas les épidémiologistes qui vont l’apaiser.
Une seconde vague
Ainsi l’équipe de Victoria Colizza de l’INSERM projette [ Le Monde dans son édition du 7 mai] dans tous les cas une seconde vague entre juillet et septembre. Sa hauteur dépendra des mesures mis en place : « L’épidémie ne pourrait être contrôlée qu’à plusieurs conditions . La première est le maintien des mesures de distanciation physique. « Cela suppose que 50 % des gens restent chez eux – soit que leur activité professionnelle n’ait pas repris, soit qu’ils pratiquent le télétravail –, que les personnes âgées aient réduit de 75 % leurs contacts, et qu’il y ait une réouverture partielle (pas plus de 50 %) de différentes activités et commerces », détaille Vittoria Colizza.
Autre condition pour ce scénario : que le dispositif de dépistage, de traçage et d’isolement des cas et de leurs contacts détecte au moins 50 % des nouvelles infections. « Si 25 % seulement sont identifiés, nous aurions à affronter une seconde vague plus intense que la première, débutant fin juin avec des capacités de réanimation dépassées jusqu’en août », insiste Vittoria Colizza. La modélisatrice souligne qu’au-delà du nombre de tests disponibles, ce dispositif de traçage des contacts nécessite des ressources humaines massives afin de casser les chaînes de transmission.
Dans un scénario où l’ensemble des élèves, de la maternelle au lycée, reprendraient les cours le 11 mai, les chercheurs de l’Inserm envisagent une seconde vague épidémique, similaire à la première. Elle serait toutefois évitée en limitant à 50 % l’effectif pour l’ensemble des classes. Un retour en classe de l’ensemble des adolescents en juin aurait pour effet de submerger les services de réanimation, les nouveaux cas qui en découleraient nécessitant 138 % des capacités. »
Alors on peut penser que lorsque le président Macron a annoncé la ré-ouverture des écoles le 11 mai, il s’est engagé un peu vite et de manière imprudente. Heureusement la réalité des faits s’est imposée en limitant l’ouverture à la seule primaire et aux élèves volontaires.
Une autre conclusion des épidémiologistes concerne les personnes vulnérables (âge et comorbidité). A défaut de prolongation du confinement, ils insistent sur la nécessité de réduire de 75% leurs contacts en situation normale. Alors pas question pour nous, les vieux, de repartir dans une vie sociale sans limite !
Alors, nos projets pour le déconfinement : fêter en famille les anniversaires du mois de mai (en respectant les distances) et partir en vadrouille en Camping-Car ( dans les 100 km autorisés, le micro-tourisme nous convient bien).
Salut No,
J’ai lu avec le grand intérêt habituel ta publication. Je pense comme toi mais je ne saurai l’expliquer de façon si éloquente.
Dois-je envisager l’achat d’un camping car ? La question se pose pour nous les VULNERABLES !
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