Tout le monde l’a dit : avec ces élections législatives du 12 et 19 juin, le parlement se retrouverait au centre du jeu politique. Fini ce régime hyperprésidentiel créé par la Vème république et poussé jusqu’à la caricature par Emmanuel Macron, l’heure est maintenant à l’initiative parlementaire et à des majorités directement issues des différents courants de l’assemblée élue. Ce sont les électeurs qui auraient choisi le principe d’une assemblée sans majorité, comme si la proportionnelle était enfin reconnue.
Mais est-ce que ça va vraiment marcher ?
Du coté de l’Elysée, pas vraiment préparé à cette perspective, la surprise a été mauvaise.

Et Macron a continué à faire du Macron : « le 26 avril j’ai été élu président sur un projet clair ». De quoi faire rire (jaune) tous ceux qui, comme moi, ont voté Macron au 2ème tour juste pour s’opposer à Le Pen. Alors après avoir cité – pour la forme – la possibilité d’un gouvernement d’Union Nationale, puis d’une hypothétique coalition dont personne ne veut, il s’est fixé sur la perspective de compromis au cas par cas.
Mais à ses conditions, c’est-à-dire sur son programme et avec interdiction d’augmenter les impôts ou la dette. Bref rien ne change, prééminence du Président même s’il n’a plus la majorité absolue au parlement. On se demande comment il va s’y prendre – ou comment sa première ministre qu’il n’a pas citée va s’y prendre- pour faire passer ses réformes.
Tout le monde regarde du côté de la droite LR au Palais Bourbon (qui a évité le naufrage et sauvé les meubles). On sait que le programme de Macron s’était beaucoup rapproché de celui de Pécresse qui criait même au plagiat. Et un Jean-François Coppé et et un Gaël Perdriau plaident pour un rapprochement. Mais la plupart des leaders des républicains savent qu’ils n’ont rien à gagner à soutenir Macron. Pas question de ralliement ou de coalition.
Tout le monde s’interroge sur la position du RN. Marine Le Pen savoure la bonne performance de son camp et revendique sa place de première opposante au président. Mais … Elle pense à 2027 et au brevet de respectabilité qu’elle pourrait acquérir grâce à une attitude coopérative à l’assemblée. Quelques échanges de services avec la macronie, pour désigner les vice-présidences et la présidence de l’assemblée, par exemple.
Du côté de la NUPES, chaque composante, à part le PCF, a gagné à la démarche unitaire. Mais le succès a ses limites.

Avec 133 sièges elle a de quoi peser en tant qu’opposition mais pas de quoi renverser le gouvernement par une motion de censure, encore moins de quoi porter Mélenchon au poste de premier ministre. Quel sera son positionnement dans la vie parlementaire ?
Lorsqu’on parle de stratégie il faut regarder du côté de JL Mélenchon. Certes on ne peut résumer la NUPES à la France Insoumise, certes on ne peut résumer la FI à son leader, mais on ne peut que constater le poids considérable de son influence, malgré sa décision (qu’il regrette sans doute maintenant) de ne pas briguer de mandat.
Et il faut suivre sur son blog ses dernières analyses. Pour lui Macron est condamné à quémander l’abstention de LR et du RN. Ses jours sont comptés et la dissolution n’est pas loin. D’où son insistance à réclamer un vote de confiance à la première ministre lors de sa déclaration de politique générale, dans l’idée de faire tomber le plus tôt possible le gouvernement. Son horizon ? « Le quatrième tour est déjà commencé ».

A le suivre, le seul objectif de la gauche est de tout faire pour bloquer toute avancée à l’assemblée qui pourrait apparaître comme favorable à Macron et préparer de nouvelles élections, avec la même certitude : se retrouver premier ministre.
Cette obsession électorale, cette foi inébranlable dans son destin du Lider Maximo peut-elle tenir lieu de boussole pour la NUPES ? Les forces qu’elle a rassemblées peuvent-elles se résigner à suivre Mélenchon dans cette impasse ? La gauche sortirait-elle renforcée de nouvelles élections ?
Finalement ce grand retour annoncé du parlementarisme risque de faire long feu. Il ne faut pas se faire d’illusion. On n’est pas en Allemagne, ni dans les pays scandinaves. Personne, dans les travées de l’assemblée et à l’Elysée, n’a de volonté sincère de faire vivre des compromis dans l’intérêt général.
Bien dit !
Je partage cette analyse et complete
Il faudra apprendre à vivre de compromis durable comme la sage Allemagne ou aux marchandage
ilsignes comme en Israël !
Melanchon à tout faux !
Il perd les présidentielles pour la 3ieme fois et unrêve de 1er ministre etc il n a que ce qu il mérite
Il a ouvert la porte à l expression « islamo gauchisme » en faisant voter et des » arabes » qui jusque-là ne se mouillaient pas beaucoup pour la France en ne votant pas !
Le Melanchon s’étrangle de voir une premier ministre et présidente de l assemblée nationale , fille juives immigrées !
Le Rn s’ installe irrémédiablement !
! Helas ! Helas
Salut à toi Cordialement Norbert
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Tu as une grille de lecture ethno-religieuse que je ne partage pas . Prends soin de toi , Richard
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