Andréas, mon fils, et Mona son épouse libanaise avaient prévu de passer les fêtes de fin d’année à Beyrouth, dans la famille de Mona. Et pourquoi pas nous ? L’idée s’est vite imposée ; elle a même contaminé Claire, la fille de Danièle, et Raoul son copain .
Et nous voici donc en cet après-midi du 26 décembre à l’aéroport de Beyrouth, accueillis par Fafi , un des frères de Mona, puis dans leur appartement de Moussaitbeh où nous retrouvons toute la famille. Dès le soir même, notre programme touristique s’élabore. Notre première visite sera, symbole national oblige, pour la forêt des cèdres.
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Le lendemain, nous voici embarqués dans un énorme 4X4, comme les libanais en raffolent, partis sur l’autoroute du Nord, puis sur les petites routes qui grimpent dans la montagne . Le sommet du mont Liban, le Qornet es Saouda (3085 m ) n’est qu’à 50 Km à vol d’oiseaux de la mer.
A deux heures de Beyrouth , on trouve les fameux cêdres du Liban. Il n’en reste plus que 800 ha dans tout le pays, ici et dans le Chouf, la moyenne montagne plus au Sud.
Ici, au pied des pistes de Ski, nous abordons un gros bosquet de ces vénérables arbres dont certains datent de 6000 ans. C’est une ballade incontournable pour les élèves des écoles et tous les beyrouthins avides de grands espaces et d’une verdure qui reste rare dans le pays . Le soleil est de la partie, réfléchi sur les pentes neigeuses qui nous font face; nous ne boudons pas notre plaisir.
La veille au soir nous avions rencontré la Beyrouth indolente , sur la corniche , le long de la cote sud .
On vient là en promenade, en famille, toutes classes sociales, toutes communautés confondues – ce qui est bien rare à Beyrouth.
On y trouve des vendeurs de kaak, du maïs à grignoter, de ahwe, du café qu’on vous sert dans des petites tasses, de jus de fruits qu’on presse devant vous, on peut aussi y louer un narguileh prêt à allumer, qu’on va apprécier face à la mer, devant le soleil couchant. (Photo « Groupe d’amis fumant le narg… » ( Beyrouth) par ranakalata sur Vacanceo.com)
Et ce matin , à 5 h, la Beyrouth pieuse et chiite nous reveillait dans le vacarme de la procession de l’Achoura, qui célèbre, pour les chiites, la mort d’Husayn, troisième imam de l’islam, et fils d’Ali, gendre du prophete , évincé par la force du Califat et assassiné.
Ce jour, à Beyrouth, la commémoration a tourné à la démonstration de force du Hezbollah et à la gloire de son chef, le cheikh Hassan Nasrallah . Les cars venus du Sud, les groupes de femmes, les jeunes scouts, les sonos transportées sur des camionettes, crachant à fond des chants religieux ou militants, toute l’organisation rigoureuse de cette manifestation portait la marque du « Parti de Dieu » très implanté dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le quartier- sunnite – où nous sommes hébergés, jouxte une zone chiite. L’armée libanaise sécurise la démarcation . Les blindés au coin de l’avenue font partie du paysage et n’attirent l’attention que des touristes que nous sommes.
Mais notre périple ne fait que commencer. Le Liban est petit – un gros département français – mais chaque micro-région a sa singularité qui mérite d’y aller voir de près .
Bonjour,
J’ai lu avec émotion le récit de votre voyage au Liban, que je connais bien, pour l’avoir parcouru dans les années 1996 à 2001. J’y retournerais avec plaisir.
Avec mon meilleur souvenir.
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La forêt de cèdres, un lieu que j’aimerais visité. J’attends et je vois grandir mes cèdres du Liban plantés à une hauteur de 10 cm et qui dépassent l’étage aujourd’hui.
C’est l’arbre majestueux, évident ?
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