Week-end pluvieux, ce 8 mai, à Maleval. Après des semaines de beau temps, le sol commençait à sécher grave. C’est d’ailleurs ce que pensent les brebis, impatientes de croquer la nouvelle pousse d’herbe.
Maleval, sur la commune de Saint-Clément (Ardêche), c’est un peu le bout du monde. D’ailleurs, le pays s’appelle les Boutières. On y accède par l’Est, en remontant la riante vallée de l’Eyrieux et en obliquant sur le cours de la Saliouse qui prend sa source juste sous le Mont Mezenc. Des paysages grandioses, mais austères.
On peut aussi arriver par l’Ouest en descendant de Saint-Clément le chef-lieu qui se trouve sur la corniche en bordure du plateau du Velay. Panorama saisissant, à-pic vertigineux, orgues basaltiques garantis !
Au lieu-dit La Mure on abandonne la route goudronnée. Un chemin de terre nous amène au fond d’un vallon, à 1000 m d’altitude. La forêt s’ouvre alors sur des pâturages en pente, longtemps envahis par la ronce et les genets. C’est là que Bernard s’est installé avec le projet de réhabiliter une ferme abandonnée depuis quelques décennies, d’y pratiquer l’élevage ovin et des cultures de pays et d’y aménager des gîtes d’accueil.
Le travail ne manquait pas pour débroussailler les abords, retaper le toit en lauze et surtout reconstruire le captage de la source, condition indispensable pour ramener la vie dans ce lieu.
Deux ans après le troupeau est installé, les cultures en place, un premier gîte opérationnel. Cet été Bernard pourra enfin aménager avec Nicolas dans le logement réservé à l’exploitant, situé dans une belle bâtisse annexe dont il ne restait que les murs. L’ami charpentier a donné libre cours à sa créativité en choisissant de soutenir le faîte du toit par un pilier en arrête de poisson, figurant ainsi un arbre, symbole cher aux Malevaliens .
Le secret de Maleval ? Le soutien du réseau des amis, de la famille, de tous ceux qui auraient eu envie de se lancer dans une pareille aventure et qui le vivent ainsi par procuration en soutenant ce projet. Le foncier est la propriété de 43 actionnaires réunis dans une société civile immobilière. Et un noyau de volontaires se succèdent sur le chantier.
Mais on peut aussi venir à Maleval, au gîte , pour se reposer, marcher, profiter d’une nature belle et sauvage, observer la flore et guetter les chevreuils.
Fallait il se réfugier au bout du monde pour commemorer le 10 mai?
Victor Schoelcher s’en emeut avec d’autres forces de l’esprit….
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Bonjour,
La photo de la Vallée de l’Eyrieux est-elle libre de droits (article « au bout du chemin, Maleval ») ?
J’aimerais l’utiliser pour une brochure.
Merci de me répondre rapidement,
Cordiales salutations,
Christine Régnier
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