Cela faisait 6 mois qu’elle rouillait dans la cour de la Buchette.
La 505 qui avait transporté famille et amis pendant 18 ans avait encore belle allure, modèle 1986, avec ses trois rangées de sièges de familiale à 8 places, bien avant la vogue des luxueux monospaces. Et se sentait prête à prolonger encore sa longue carrière ( plus de 300 000Km) à notre service.
Mais le joint de culasse en a décidé autrement, le fourbe. Je me suis dès lors mis à la recherche d’une culasse rénovée pour remonter un moteur au poil. Introuvable dans les casses de France et de Navarre, sauf un fournisseur de Toulouse qui se faisait fort de m’envoyer le bon modèle. On a vite déchanté, après deux envois non conformes. Finalement mon interlocuteur m’explique qu’il me trouvera la bonne pièce si je lui envoie l’original, ce que j’ai fait sans méfiance. Deux mois après, toujours pas de culasse et la mienne introuvable chez le fournisseur, perdue corps et biens.
Alors, il fallait bien se résoudre à se débarasser du véhicule désormais inutilisable, puisque non roulant. Cela n’a pas géné mon acheteur, Monsieur Armand.
En fait, Monsieur Armand est un intermédiaire, au service, en l’occurence, d’un compatriote Beninois qui va se charger de transporter la 505, de remettre en état le moteur et de le faire exploiter comme taxi par un chauffeur qui lui versera une redevance.
Une nouvelle vie attend donc ma 505 au Bénin.
C’est avec un pincement de coeur que nous la voyons partir. Direction Grenoble dans un premier temps, puis Anvers pour une longue traversée vers Cotonou.
J’ai encore en tête la réflexion de la famille (nombreuse) à qui nous l’avions acheté d’occasion en 1989, surpris de nous voir avec » seulement » trois enfants. Le soir, de retour à la maison, nous savions, grâce au test, que Clara, la quatrième, était en route.
Le grand volume de la voiture ne suffisait cependant pas à loger tout le nécessaire aux départ en vacances, et c’est bien souvent la galerie sur le toit et la remorque attelée qu’il fallait utiliser.
C’est comme cela, au seuil d’une séparation avec la mère des enfants, que j’ai fait la connaissance de Danièle, ma future épouse, avec une voiture pleine de mes gamins et de ceux de Christiane. Pas idéal pour séduire la belle. On ne peut pas dire non plus que je lui ai caché ma situation de famille.
La 505 convient bien aux familles recomposées. Ainsi ce séjour en Lozère avec deux des miens, Claire, ma belle-fille et Margot, une copine de Clara.
C’est une page qui est maintenant tournée. Les parents, en devenant grands-parents, se débarassent des mini-bus, des breaks et des monospaces, et retrouvent des voitures compactes.
Mais je crois bien que , si j’avais pu réparer la 505, je l’aurais gardée, même avec une consommation de 15 litres aux 100 km !
Pour en savoir plus sur les 505, le site qui lui est consacré (merci pour la photo d’afrique)
ah que de nostalgie. Moi ta 505 me rappelle surtout les départs au ski. Comme quoi chacun ses souvenirs. En tout cas, elle continue dignement sa petite vie. 18 ans c’est l’age de l’émancipation tu devrais le savoir!
biz
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Et chacun va ramener ses propres souvenirs de voitures, ça va pas louper.. Tant pis.. J’y vais moi aussi (j’adore).
Ben ça me fait penser à ma super ford de la mort (celle que vous m’aviez offerte) Quand je prenais le volant, on aurait crû une loub de banlieue, même quand je ne faisais pas crisser les pneus. La classe cette caisse. Moi aussi j’étais triste quand le joint de culasse à lâcher. Tiens la même défection mécanique
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Et bien, cela me fait de la peine, cette voiture qui part, loin de nous, alors que sa vision nous était si familère.
Cela me rappelle la première voiture de mes parents, une Aronde bleu marine et bleu calir, dont hje me rappelle encore l’immatriculation. On avait eu du chagrin quand elle a é »té vendue, car elle avait connu beaucoup de choses, nous avait bien aidée et était un témoin d’époque.
Comme ta voiture, en somme. Je me souviens du jour où vous nous l’avez montrée tout en nous annonçant la venue future du quatrième enfant, on était dehors avec Benoit et moi aussi, j’étais enceinte. Il y avait encore le bac à sable dans la cour, Hanna avait les cheveux long et le Semanet débordait de temps à autre. Une autre époque, quoi, celle de la 505.
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Bonsoir,
C’est dommage de se séparer d’une voiture qui, de toute évidence, aurait pu traverser encore au moins 10 ans…
Pour ma part, j’ai une 505 SR né le 13 Janvier 1986, je l’ai acheté d’occasion en Avril 1986. Actuellement elle est en parfaite état de carrosserie, en revanche un certain nombre d’éléments faiblissent. La lumière du tableau de bord, le moteur du gicleur (lave-vitre), le moteur des essuies-glaces (vitesse rapide), le moteur pour remonter la vitre de la porte conducteur, le chauffage, la ventilation.
De plus, l’embrayage est à refaire.
Je vais certainement, à mon grand regret, laisser ma voiture à une casse.
Car ce qui m’effraie, ce n’est pas l’embrayage, ce sont tous ces petits éléments qui tombent en panne les uns après les autres ( chauffage – essuie-glace… )
Je ne suis pas du tout bricoleur en mécanique, j’ai un garagiste, en qui j’ai confiance. Il s’est spécialisé dans les réparation de véhicules anciens.
C’est dommage de voir sa voiture partir à l’étranger… Mais c’est pire de l’envoyer à la casse, avec 200 000 Kilomètres au compteur.
Et un carrosserie nickelle.
Je vais bien la regretter, c’est ce que tout mon entourage me dit.
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bonjour;je possede une peugeot 505 gtd de 1984 ;je l ai recuperez a mon beau frere;qui l avait laissee a l abandon dans son terrain depuis nombreuses aneees;beaucoup de reparations ont ete necessaires pour la remettre en etat;et de la patience pour trouvez les pieces;mais je tiens a la garder ;et ne veux pas qu elle parte en afrique;salutations a tous ;claude
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