Au XIXème siècle, de nombreux romanciers découvrent la corse, ses particularités et ses légendes. Prosper Mérimée avec la célèbre Colomba, mais aussi Alexandre Dumas et Gustave Flaubert. Mais celui qui a trouvé les phrases les plus fortes pour un pays qui l’a passionné est sans doute Guy de Maupassant:
En 1880, Maupassant arrive en corse; son bateau s’approche de ces rivages lointains:
» Dans la clarté douteuse du jour levant , une tache grise apparaît au loin sur l’eau. Elle grandit, comme sortant des flots, se découpe, festonne étrangement sur le bleu naissant du ciel.
On distingue enfin une suite de montagnes escarpées, sauvages, arides, aux formes dures, aux arêtes aigües, aux pointes élancées. » (Chronique, La patrie de Colomba, 1884)
« Figurez-vous un monde encore en chaos, une tempête de montagnes que séparent des ravins étroits où roulent des torrents; pas une plaine, mais d’immenses vagues de granit et de géantes ondulations de terre couvertes de maquis ou de hautes forêts de châtaigniers et de pins.
C’est un sol vierge , inculte, désert, bien que parfois on aperçoive un village, pareil à un tas de rochers au sommet d’un mont… » ( Le bonheur, 1884)
Le visiteur de 2007, une fois sorti des quelques villes modernes, se retrouve bien dans ces descriptions, livré aux mêmes émotions devant une nature à jamais sauvage. Retrouvez les sujets du Clairon sur la Corse :
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