6 juillet :
Enfin , nous sommes prêts à partir, sans avoir eu beaucoup le temps de préparer ces vacances. Juste deux guides touristiques récupérés sur un vague projet de découverte des pyrénées. On aura bien le loisir de construire l’itinéraire.
8 juillet :
On se rapproche de notre objectif. Ce matin après une nuit passée sur un parking tranquille à Saint-Bertrand de Comminges, ballade à la recherche de la Garonne qui nous amène à l’abbaye de saint-Just de Valcabrère. En arrivant nous trouvons un agent municipal en train d’évacuer une branche de noyer sectionnée par mégarde et chargée d’une profusion de noix vertes. La cueillete s’impose et nous voilà repartis avec un sac de belles noix, de quoi confectionner un délicieux vin de noix .
10 juillet :
Sortirons-nous du brouillard qui nous isole du monde depuis 24 H sur ce sommet de SuperBagnères?
La météo, optimiste, nous promet le grand beau temps pour ce matin
11 juillet :
24 H plus tard, le brouilard n’est plus qu’un souvenir. Il suffisait d’un peu de patience et surtout de changer de vallée. Ici, au-dessus de la vallée du Louron, magnifique mais un peu trop civilisée pour nous.
Plus loin Saint-Lary nous a paru envahie : une de ces petites villes très touristiques et finalement tristes.. Nous remontons vers la frontière espagnole.
Surtout éviter La Mongie et le Tourmalet : le tour passe à quelques km de notre étape
13 juillet :
Danièle se consacre à son activité favorite : l’observation de la faune d’altitude : les marmottes qui ne s’inquiètent pas de notre présence dès le moment où le chien reste au Camping-car et les Izards qui restent à distance . Nous ne désespérons pas de les approcher.
Aujourd’hui on gagne l’Espagne. On évite les réserves naturelles ainsi que les parcs nationaux du fait de deux interdictions: les chiens même tenus en laisse et les Camping-cars. Deux raisons pour nous tenir à distance.
18 juillet :
Nous sommes en étape à Saint-Jean Pied de Port avant de rejoindre Claire et Raoul à Saint-Jean de Luz. Nous avions disparu en Espagne. Pas de téléphone, pas d’internet, pas de radio.
4 jours dans le Parque Nacional de Ordesa . Au pied du Monte Perdido , un petit paradis sous la verdure : la vallée de Pineta où l’on trouve ces magnifiques iris des pyrénée. Le chien, obligatoirement tenu en laisse, a pu nous accompagner sur les chemins.
A bientôt, la côte basque !
21 Juillet :
Plongée dans la « civilisation » à Saint-Jean de Luz pour retrouver Claire et Raoul chez leurs amis Maïté et Florian. dans la maison de famille de Maïté, rue d’Agorette au milieu du quartier classé de Ciboure ( Ciboure, ancien quartier des pêcheurs (de baleine reconvertis au thon) et des artisans).On achète quelques produits du terroir sur le marché de producteurs . On fait un tour dans la ville et le long de la plage, délimitée par une immense digue qui protège le vieux Saint-Jean des ravages des tempêtes. La cohue est dense et le soleil cogne fort ce jour-là. On commence à regretter nos alpages.
Aujourd’hui on monte pour échapper à la petite canicule annoncée sur le Sud-Ouest. Direction le col de l’Aubisque, via Gourette.
23 Juillet :
La fraîcheur et un vent vif nous attendent au col de l’Aubisque, ce qui ne dérange pas les troupeaux de chevaux, ces solides comtois, qui se comptent par centaines sur ces prairies d’altitude.
Nous redescendrons pour reprendre le chemin du Pic du midi d’Ossau.
24 juillet :
Nous étions hier au pied du Pic du Midi d’Ossau (surnommé « Jean Pierre » par les locaux), toujours assailli de nuages changeants.
Nous étions sur le chemin du lac d’Aule un peu plus haut mais impossible de parvenir jusqu’à notre but : un troupeau sur le sentier avec les redoutables Patous qui regardent de travers notre chien Wiki : Demi-tour !
Et maintenant direction Luz Saint-Sauveur
25 juillet :
Pas besoin d’aller au Pérou pour voir des lamas. Au col du Tourmalet où nous bivouacons ce soir, ils viennent solliciter les touristes de passage, à la recherche de quelque friandise. Les lamas crachent-ils ? Je dois dire que je n’ai pas eu l’occasion de vérifier cette vérité tintinesque.
26 juillet :
Non , ce n’est pas Wiki notre chien, mais son lointain cousin, Viper, au travail, à l’occasion d’un concours de Border Collie sur les estives du Tourmalet. Du coup notre étape s’est rallongée de 24 H . Danièle est fascinée par les évolutions des chiens, du berger et des troupeaux .Quant à Wiki il n’a pas l’air de regretter sa retraite très précoce de berger et sa reconversion en chien de compagnie
27 Juillet :
Voilà ! c’est fait ! Nous avons gravi le pic du midi (2885 m)par la face sud. Pour ceux qui en douteraient voici la photo sur la terrasse de l’observatoire ( l’accès à l’observatoire n’est permis qu’à ceux qui sont montés en téléphérique – à moins d’acquitter le prix correspondant – l’observatoire est maintenant une affaire commerciale).
Trois heures de montée sur de bons chemins , à part les derniers cents mètres.
A notre retour le col du Tourmalet est plongé dans un brouillard dense et froid. La montagne est bien changeante
28 juillet :
Finalement, après quelques hésitations ( de crainte de la cohue dans un site très touristique), nous avons fait halte à Gavarnie dans un petit camping très nature » la bergerie ». Gavarnie et le parc d’Odersa y Monte Perdido sont les deux face de ce somptueux massif calcaire , classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
30 juillet :
Après une journée passée dans les estives au-dessus de Gavarnie, nous sommes partis vers Cauterets. Notre arrivée a précédé de peu la montée du brouillard . De quoi entrevoir les merveilles de cette vallée abrupte, chaotique, pleine de cascades bondissantes, riche d’une forêt sombre et élevée. Bref des paysages qu’on n’oublie pas et qui auraient pu inspirer Kaspar David Friedrich , le peintre romantique de la nature.
Un petit regret de quitter la vallée avant que les nuages s’effacent. Malgré la surpopulation touristique le site vaut vraiment le coup de s’y attarder.
Ce matin, nous commençons le chemin du retour
1er août :
Finies, les Pyrénées, les torrents bondissants, les sommets élevés, les pins sombres, les moutons dans les alpages.
Nous voici sous un soleil impitoyable, sans air, dans les plaines agricoles du Sud-Ouest : les moissons sont rentrées, les greniers sont pleins, les boeufs sont gras et les vendanges murissent sur les ceps de Gaillac.
Mais un peu plus loin, nous avons trouvé, en suivant le circuit des bastides de l’Albigeois, les gorges de l’Aveyron , classées Natura 2000, et ses villages médiévaux Castelnau de Montmirail, Saint-Antonin Noble-Val , et Caylus. Une dernière étape charmante avant de reprendre l’autoroute.
C’est impressionnant à quel point la planète cache des petits trésors qui se révèlent tout au long de la vie aux personnes à l’esprit curieux et aventurier… Ce voyage semble « magique ».
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Un bien beau périple que vous avez réalisé là ! Je ne suis pas surpris que vous ayez été « effrayés » quelque peu par la foule à Saint-Lary (35 000 lits disponibles, station de ski oblige), il n’en demeure pas moins que la Vallée d’Aure demeure l’un des musts des Pyrénées pour qui aime la rando. Bonne continuation…
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