4 500 000 personnes vaccinées en France dont 1 500 000 pour les deux doses. Après un début chaotique, on attend toujours l’accélération .
- La France a choisi de maintenir la contrainte de pratiquer la deuxième injection dans un délai de 3 à 4 semaines, à la différence de nos voisins britanniques et même en dépit de l’avis de la Haute Autorité de Santé qui recommandait d’aller jusqu’à un doublement du délai. Ce qui implique que les centres de vaccination vont être embouteillés dans les jours qui viennent par les personnes déjà vaccinées. Plus de la moitié des doses disponibles y sera consacrée. Pas idéal pour augmenter la couverture …
- La vaccination chez les médecins généralistes autorisée depuis le lundi 25 février grâce au vaccin AstraZeneca patine, c’est le moins qu’on puisse dire: Moins de 20% des doses disponibles de ce vaccin ont été utilisées. Seuls 19 000 médecins sur les 101 000 généralistes se sont inscrit pour délivrer le vaccin.

En cause, des contraintes d’organisation qui rebutent beaucoup de médecins déjà surchargés au quotidien : il faut planifier des plages de vaccination, commander et prendre livraison des doses dans les pharmacies, annuler les plages des RDV habituels, repérer et convoquer des patients, les convaincre, remplir les dossiers pour le suivi. Possible pour des cabinets collectifs avec du personnel, mais difficile dans le cas d’un exercice individuel. Bref, ce n’était pas la meilleure idée pour faire avancer la vaccination. Alors que les centres de vaccination qui, eux, sont en capacité de vacciner des grandes quantités, sont en panne faute de doses Pfizer et Moderna.
Alors pourquoi ces choix ? Pourquoi les syndicats de généralistes ont-ils revendiqué haut et fort cette exclusivité, alors qu’ils savent parfaitement que la plupart de leurs adhérents ne sont pas organisés pour répondre à cette demande ?
Pour le comprendre il faut remonter à l’épidémie de grippe H1N1 de 2009. A l’époque les grands centres de vaccination prévus par les autorités avaient fait un bide : peu de candidats à la vaccination. Les syndicats de médecins, alors en guéguerre avec le ministère, avaient proclamé que l’échec était dû au choix des « vaccinodrômes » qualifiés de « soviétiques » aux dépens des cabinets des généralistes . Une question de territoire à défendre pour la médecine libérale, un enjeu corporatiste et politique, il faut le dire.
En fait si les vaccinodrômes étaient désertés, c’est que la population avait bien compris que l’épidémie annoncée avait perdu de sa virulence (à tel point que les décès cette année furent inférieurs à une saison ordinaire de grippe) et que la vaccination n’était donc pas indispensable. Rien à voir avec le COVID19 : chacun peut constater le danger couru, surtout pour les catégories d’âge et de comorbidité désignées. Les doutes et les hésitations du début sont oubliés.
Et en 2021 rebelote ! C’est vraiment pour faire plaisir aux corporations de généralistes qu’on les a remis dans la boucle . Alors, si vous faites partie des publics cible, interrogez donc votre généraliste. A mon avis vous pourrez attendre longtemps avant de recevoir l’injection dans son cabinet.
Les pharmaciens pourront-ils prendre le relais ? On attend de voir …
Mais, à un an des élections présidentielles, les médecins représentent un potentiel électoral qu’il convient de choyer.
Danièle et moi, nous faisons partie du « trou dans la raquette » comme disent les commentateurs, les personnes entre 65 et 75 ans sans comorbidité qui pourraient être concernées à partir de début avril, nous dit-on. Mais il paraît qu’on est 7 millions, alors on risque d’attendre longtemps.
A Lyon et Villeurbanne, les plus 75 ans n’ont aucun accès à un RDV, il paraît que les inscriptions pourraient reprendre dès le 5 mars, dixit la mairie de Villeurbanne. Les grosses pharmacies seront la solution quand elles pourront être livrées, mais avec Astra ,qui serait assez efficace pour les plus de 75 ans malgré tout,moi je prendrai
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